La Fondation Fransylva veut «mettre la forêt au milieu de la société»

La Fondation Fransylva espère s’attirer des financements d’entreprises ou de particuliers (photo: droits réservés)
La Fondation Fransylva veut «mettre la forêt au milieu de la société»

Dans la recherche, la formation, l’accès à l’emploi, la Fondation Fransylva vient de sélectionner de premiers projets, avec l’ambition de resserrer les liens entre la forêt et la société.

 

Lancée il y a près d’un an, la Fondation Fransylva annonce la sélection de projets concrets, axés sur la recherche et sur l’emploi dans le secteur forestier. Elle agit de concert avec des partenaires tels qu’AgroParisTech et Reforest’action, et avec l’appui du Crédit agricole et d’Air Liquide, membres de sa gouvernance.

Arboretums, rencontres entre étudiants et forestiers

La structure entend accompagner la création de cinq arboretums pilotés par l’Institut pour le développement forestier (IDF), en lien avec le Centre national de la propriété forestière (CNPF). Ces futures stations d’observation « par parcelle de 2 ha en forêt privée » visent à créer un réseau de conservation d’espèces de chênes méditerranéens et sud-européens « menacés de disparition » selon la fondation. Ce qui pourrait, à terme, « enrichir les ressources génétiques françaises ».

La Fondation Fransylva prévoit aussi de créer un prix avec la Fondation AgroParisTech, en vue d’encourager des étudiants à confronter leurs projets à la réalité que vivent les propriétaires forestiers.

Réinsertion par la forêt, boisement et reboisement

Sur le plan des métiers et de l’emploi, des projets sont envisagés avec le programme d’éducation au travail Irvin, soit « Intégration rustique pour la vie par l’immersion naturelle », développé par Dervenn, entreprise spécialisée dans le génie écologique.

Jean-Étienne Rime, président de la Fondation Fransylva, précise :

« L’idée est de resocialiser, à travers la forêt, des jeunes éloignés de l’emploi. Des jeunes pourraient effectuer des stages au sein d’entreprises de travaux forestiers. D’autant qu’il est difficile, aujourd’hui, de trouver des jeunes qui veuillent s’engager dans ces métiers. »

En toile de fond, se profile aussi le financement d’opérations de boisement et reboisement dans les forêts françaises. D’où le partenariat avec la société Reforest’action, active dans ce domaine.

Des projets en attente de financements

Captation du carbone, production de bois, contribution à la qualité de l’air et de l’eau, biodiversité…

« Notre ambition est de faire aimer la forêt à travers ses fonctions essentielles et de mettre la forêt au milieu de la société »,

énonce Jean-Étienne Rime.

Faire aimer et aussi faire financer la forêt, puisque les projets identifiés seront proposés aux financeurs potentiels. La jeune structure ambitionne de s’attirer des soutiens en pièces sonnantes et trébuchantes d’entreprises, au titre de leur responsabilité sociétale (RSE), et pourquoi pas de particuliers. Avec, à la clé, les avantages fiscaux qui découlent du statut de fondation.

Portée par la fédération des syndicats de forestiers privés, Fransylva, cette fondation forestière reste abritée par la Fondation du patrimoine. Elle compte notamment, parmi les membres de son conseil, Stanislas Pottier, directeur du développement durable au Crédit agricole, Xavier Drago, directeur de la Fondation Air Liquide, Chantal Monvois, déléguée générale de la Fondation AgroParisTech, Olivier Picard, de l’IDF.

Chrystelle Carroy/Forestopic

Reproduction interdite sans autorisation écrite préalable.