Les syndicats de l’Office national des forêts (ONF) appellent le gouvernement à « entendre le désaccord profond du Parlement ».
Contesté sans même être nommé, l’aspirant-directeur général de l’ONF Bertrand Munch reçoit la désapprobation de l’intersyndicale de l’Office. Il n’a pas fait l’unanimité à l’Assemblée nationale et encore moins au Sénat. À présent, les représentants de « plus de 90 % des personnels de l’ONF » interpellent le président de la République, Emmanuel Macron, et le Premier Ministre, Édouard Philippe, dans une tribune.
« En ayant recueilli un vote négatif à 59 %, le candidat fait l’objet d’une défiance inédite de la part du Parlement, qui a toujours su faire preuve de mesure dans cet exercice de contrôle des nominations […]. Nous vous demandons d’entendre le désaccord profond du Parlement et de le prendre en compte »,
Pas convaincus par la prestation de Bertrand Munch devant les parlementaires, les syndicats ne remettent toutefois pas en cause les « qualités personnelles du candidat, liées à son parcours professionnel très éloigné du terrain forestier comme rural ». Des compétences forestières restent néanmoins nécessaires à leurs yeux, pour ce poste. Ils prennent pour exemple la SNCF, à l’heure où l’opérateur ferroviaire fait face à un mouvement social :
« En nommant à la tête de la SNCF un homme issu du rail, parfait connaisseur de l’entreprise et du secteur du transport, le gouvernement, comme ses prédécesseurs, a montré que la connaissance intime du secteur est essentielle à la nomination aux plus hautes fonctions. Nous ne manquons pas de candidats de cette trempe pour la forêt française qui sauraient allier expérience des rouages gouvernementaux, connaissance de la forêt et de l’économie du secteur, compétence technique, managériale, budgétaire et vision de long terme pour l’avenir forestier. »
Les syndicats souhaitent donc un candidat de consensus, à la fois leader et forestier.
C. C./Forestopic
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