Le projet B4est lance une enquête européenne auprès des premiers concernés par la régénération des forêts, avec un focus sur les matériels forestiers de reproduction.
Assurer la santé, la résilience et la productivité des forêts de demain, en même temps que leur diversité génétique et leurs fonctions écologiques. Le projet de recherche européen B4est, lancé en mai 2018, explore ces enjeux, à l’aune du changement climatique, entre autres.
B4est s’intéresse en particulier à la sélection des arbres, aux programmes d’amélioration génétique. Il a notamment vocation à guider dans le choix et l’utilisation des matériels forestiers de reproduction (MFR) – les MFR se composent des semences et autres plants qui servent à la régénération des forêts, comme l’explique Carole Bastianelli, chargée de mission au ministère français de l’Agriculture.
Une enquête, disponible sur Internet jusqu’au 15 mars 2019, sonde les attentes et les perceptions des fournisseurs de graines, pépiniéristes, propriétaires, entrepreneurs ou gestionnaires forestiers, industriels, chercheurs et autres acteurs institutionnels du secteur.
Faut-il réduire la durée des rotations sylvicoles pour réduire les risques, diversifier les espèces d’arbres, recourir aux MFR améliorés ? Et ces MFR doivent-ils procurer une croissance plus rapide des arbres, augmenter la qualité du bois, la diversité génétique, la résistance à la sécheresse ou aux insectes ravageurs ?
C’est le type de questions que posent les chercheurs. L’étude se focalise sur huit espèces forestières, frêne, peuplier noir, douglas, épicéa, eucalyptus, pins maritime, sylvestre, et pin parasol (ou pin pignon).
B4est court jusqu’à fin avril 2022, avec un soutien de 6 millions d’euros de l’Union européenne. Coordonné par l’INRA, le projet regroupe 19 partenaires* européens.
C. C./Forestopic
* INRA, INRA Transfert, Cirad et université de Toulouse III (France), la Commission de recherche sur la forêt et le Conseil de recherche sur l’environnement naturel ou NERC (Royaume-Uni), le Conseil national de la recherche et Crea (Italie), l’institut espagnol INIA, le portugais Altri, le néerlandais WR, les suédois Skogforsk, SLU, et l’université d’Uppsala, les finlandais Luke, Finsilva, l’université d’Oulu et l’Institut européen de la forêt (EFI), l’institut norvégien Nibio.