Être ébéniste ou marqueteur, c’est tendance ! Les métiers d’art du bois inspirent la jeunesse française. Et aussi les moins jeunes qui contribuent à la transmission de savoir-faire ancestraux. Forêts de France leur consacre son dossier de mai 2017.
À l’école des maîtres
On la connaît de nom, elle porte le patronyme d’un illustre ébéniste de Louis XIV : l’école Boule. Elle forme encore, génération après génération, les artistes du bois – et des nouveaux matériaux qui lui sont désormais associés. Découvrez dans Forêts de France n° 603 les arcanes d’un établissement prestigieux, fondé sur la tradition et tourné vers l’avenir.
Mais dans les métiers d’art du bois, on ne trouve pas toujours ses maîtres à l’école ! Les traditions se transmettent entre artisans, d’homme à homme, comme en témoigne le parcours d’un architecte devenu le dernier layetier d’Europe, un métier dédié à la fabrication de coffres et caisses en bois. Un savoir-faire unique, recueilli par Bruno Marielle des mains de son prédécesseur, et qui participe au maintien d’une tradition vivante dans le Haut-Jura.
L’amour du bois, l’amour du beau
Artiste des layettes ou luthier, ébéniste ou marqueteur, ils ont en commun une connaissance fine des bois français et des bois exotiques. Outre le caractère esthétique, les critères de sélection des essences sont particulièrement vivants : degré d’hygrométrie, nervures capables de véhiculer le son, parfum, souplesse… Le rapport de l’artiste au bois est sensuel, empreint de respect et d’enthousiasme. Sur les terres françaises, les qualités propres de l’épicéa, du chêne, du hêtre ou encore du frêne, sont appréciées des connaisseurs. Pour certains jeunes ébénistes, la provenance française fait même partie de leur « business model » : il s’agit autant de favoriser l’économie locale que de diminuer l’empreinte écologique grâce à l’approvisionnement de proximité.
Des pièces uniques pour un marché haut de gamme
Pour des hommes comme Pascal Roblot, qui a passé sa vie au contact du bois, les arbres racontent des histoires. Aussi a-t-il fait le choix de créer des pièces uniques à partir d’arbres centenaires, dont l’histoire propre accompagne l’œuvre d’art comme un testament naturel. Cette attention portée au caractère unique de chaque création se retrouve chez les lauréats du prix d’avenir des métiers d’art remis par l’Institut national des arts et métiers. Valentin Chauvreau, Alice Chamoret : deux exemples d’une jeunesse qui ne compte pas ses heures de travail… Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage ! Tous savent le prix de la précision et de l’exigence des savoir-faire d’exception que le monde entier vient encore chercher en France.
Donatienne du Jeu (Forêts de France)