Arbre de la solidarité, du souvenir, de la mémoire ou de la liberté : les plantations mémorielles se multiplient en France. À Paris, mais pas seulement. Plusieurs communes rendent ainsi hommage aux victimes des attentats de janvier et novembre 2015.
Le « chêne de la solidarité » de Dammartin-en-Goële est l'un des derniers arbres en date qui ait été planté en mémoire des victimes des attentats de 2015. Il a pris racine le 10 janvier 2016. Cette commune de Seine-et-Marne, au nord-est de Paris, avait été le théâtre d’une prise d’otages, le 9 janvier 2015. Elle a opté pour un chêne pédonculé (Quercus robur), ou chêne commun, en vue d’incarner cet hommage, dans le parc de la Corbie.
Un chêne, « symbole de force »
Comme à Dammartin, la commune de Montgeron a choisi un chêne pour sa plantation mémorielle. L’arbre, planté dimanche 10 janvier, est qualifié de « symbole de force » par le premier adjoint au maire et président du conseil départemental de l’Essonne, François Durovray, sur son compte Twitter.
Ce matin plantation de l'arbre du souvenir par les élus de @Montgeron91 un chêne symbole de force pic.twitter.com/8tA0mbn6tH
— François DUROVRAY (@durovray) 10 Janvier 2016
Plus de cent frênes dans le marais poitevin
La veille, dans le marais poitevin, la commune de Sansais-la-Garette plantait 130 frênes. Des arbres plus nombreux, pour un hommage étendu à « toutes les victimes des attentats dans le monde et plus particulièrement celles de Paris le 13 novembre 2015 ». Pour l’occasion, le maire de cette commune des Deux-Sèvres, Rabah Laïchour, a notamment associé Delphine Batho, députée et ex-ministre de l’Écologie.
À Sansais ce matin, plantation de 130 frênes du #MaraisPoitevin à la mémoire des victimes des attentats pic.twitter.com/SRao5IAhhx
— Delphine Batho (@delphinebatho) 9 Janvier 2016
À Paris, un chêne et des plantes vivaces
Plus tôt dans la semaine, Paris se prêtait à une telle plantation symbolique. La ville érigeait, le 6 janvier, un chêne chevelu (Quercus cerris) de Bourgogne sur la place de la République, à l’angle du boulevard Magenta, dans le 10e arrondissement. Une opération confiée à l’entreprise Robert. L’arbre de 12 mètre de haut et 70 cm de circonférence provient de la pépinière Arbor, basée en Belgique.
La date du 6 janvier n’est pas choisie au hasard. Elle rend un double hommage, aux victimes des attentats survenus à Paris un an auparavant, en janvier 2015, et aux victimes des attentats de novembre dernier.
Les services de la mairie de Paris ont aussi fait appel à une vingtaine de jardiniers, auditeurs des municipaux préparant à l’école du Breuil, un établissement géré par la ville. Après le travail du sol, ils ont végétalisé le pied de l’arbre avec « du lierre et plus de 1 000 vivaces ».
Les arbres de la mémoire se multiplient
Ces arbres de la mémoire se multiplient. Citons pêle-mêle des plantations qui ont précédé celles du début d'année :
– deux magnolias à Forges-les-Eaux (Seine-Maritime), mis en terre en novembre ;
– l’« arbre de la liberté », érigé à Igny (Essonne) fin novembre ;
– un chêne vert à Palluau (Vendée), qui a pris racine le 2 décembre ;
– l’arbre qui « fleurira chaque printemps », planté par les élèves de Saligny-sur-Roudon (Allier) fin 2015.
Chrystelle Carroy/Forestopic