Les métiers de la forêt et du bois ont un pôle d’excellence en Nouvelle-Aquitaine

Aux manettes d’un simulateur de sciage (équipement du CFA de Dax), le président de région Alain Rousset, aux côtés de Tanguy Massart, dirigeant de Gascogne Bois, lors de l’inauguration du campus Jean-Louis Martres (crédit photo: CR Nouvelle-Aquitaine)
Aux manettes d’un simulateur de sciage (équipement du CFA de Dax), le président de région Alain Rousset, aux côtés de Tanguy Massart, dirigeant de Gascogne Bois, lors de l’inauguration du campus Jean-Louis Martres (crédit photo: CR Nouvelle-Aquitaine)
Les métiers de la forêt et du bois ont un pôle d’excellence en Nouvelle-Aquitaine

Tout juste inauguré, le campus des métiers et des qualifications Jean-Louis Martres offre des formations allant du CAP/BEP à Bac+8 dans la filière forêt-bois.

 

C’est au lycée polyvalent Haroun Tazieff qu’est adossé le nouveau Campus des métiers et des qualifications forêt-bois d’Aquitaine, à Saint-Paul-lès-Dax, dans les Landes. Dénommé campus Jean-Louis Martres, il vient d’être inauguré, le 8 septembre 2016, par Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), en présence notamment d’Olivier Dugrip, recteur de la région académique et de l’académie de Bordeaux.

Le campus accueille 1 115 jeunes, dont 52 % en formation initiale, 43,5 % en apprentissage et 4,5 % en formation continue. Il a pour directeur opérationnel Daniel Magnanou, certifié de génie industriel bois.

« Maintenir le niveau de qualification »

L’offre de formation va du CAP/BEP (niveau V) à Bac+8 (niveau I). Les formations supérieures sont rassemblées dans une plate-forme labellisée « Initiative d’excellence » (IDEX) de l’université de Bordeaux.

Le campus a retenu tous les secteurs de la filière forêt-bois dans son périmètre. Cela va de la sylviculture et de l’exploitation forestière, au sciage et travail du bois, en passant par le bois dans la construction, dans la fabrication de meubles, le bois-énergie, l’industrie du papier-carton, la chimie du bois.

Labellisé « lycée des métiers du bois » depuis 2003 et identifié comme centre de formation d’apprentis (CFA) du bois et de l’habitat, l’établissement Haroun Tazieff renferme 3 000 m2 d’ateliers*, une scierie pédagogique, un parc de machines de première et deuxième transformation.

De quoi préparer les générations futures à un contexte changeant. La région Nouvelle-Aquitaine indique :

« L’amélioration de la qualité des productions industrielles, la valorisation des produits bois, ressource importante mais fragile, et l’évolution des technologies, en particulier numériques, demandent de maintenir le niveau de qualification des futurs diplômés afin de favoriser au mieux la compétitivité économique. »

Agrandissement des ateliers techniques

En parallèle, la mise aux normes et l’agrandissement des ateliers du lycée sont en préparation. Les travaux doivent commencer en novembre 2016 et s’achever en août 2017. L’année 2017 doit aussi voir la construction d’une halle de stockage bois.

Au total, la région consacre un budget de 2,8 millions d’euros pour restructurer et étendre le site, ce qui comprend aussi la création de salles de classes, déjà achevée.

Ce projet comporte un chantier-école. Les élèves doivent ainsi se voir confier l’assemblage et le montage d’une structure porteuse en bois.

Des partenaires multiples

Le label « campus des métiers et des qualifications », décerné pour 4 ans renouvelables, répond à un objectif de rassembler des acteurs de la formation professionnelle autour d’une filière économique.

Tournés vers l’insertion professionnelle des jeunes, dotés de plateaux techniques, ces campus travaillent aussi en lien avec les entreprises locales. « Ils proposent aux jeunes des pôles d'excellence », dixit le ministère de l’Éducation nationale.

Le campus Jean-Louis Martres regroupe des établissements d’enseignement professionnel, agricole, technologique et supérieur. Il rassemble 12 entités relevant du ministère de l’Éducation nationale et quatre relevant du ministère de la Forêt. Il est rallié par de nombreux partenaires, comme l’institut FCBA ou le pôle de compétitivité Xylofutur.

Le campus compte, de plus, des entreprises dans son réseau, dont Gascogne Bois, dédié à la transformation du bois, ou le groupe PGS, actif dans la palette bois.

Enfin, le nom du campus n’est pas choisi au hasard, puisque Jean-Louis Martres fut notamment président du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest.

La rédaction/Forestopic

* Le lycée Haroun Tazieff propose, depuis son site Web, une visite virtuelle de ses locaux.

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