Les fortes chaleurs de 2003 n’ont pas épargné les forêts du mont Ventoux. Au sein d’une même espèce, des arbres résistent, d’autres non. C’est l’un des champs de recherche du projet européen GenTree.
Les forêts ont réinvesti le mont Ventoux, après avoir quasi disparu de cette partie de la Provence entre le Moyen Âge et le XVIIIe siècle. Ce type de forêts survivra-t-il au changement climatique ?
Bruno Fady, directeur de recherche à l’INRA, aborde la question dans un récent court-métrage (en anglais), réalisé dans le cadre de GenTree, un projet européen sur la gestion et l’utilisation durable des ressources génétiques forestières.
À travers le cas du mont Ventoux, qui a subi la vague de chaleur de 2003, le chercheur interroge :
« Quand il est question du changement climatique, la plupart des gens pensent que la solution sera de remplacer des espèces par d’autres, dans les forêts par exemple. Ils omettent de voir qu’au sein des espèces, il y a des différences conséquentes. Dans le mont Ventoux, certains arbres sont vivants, d’autres sont morts, et ils sont de la même espèce. Cela signifie qu’ils sont très différents les uns des autres, tout comme les humains sont différents les uns les autres. Il est possible que l’adaptation ait lieu par le biais de la sélection naturelle. »
C’est un champ encore méconnu, exploré par la recherche. Le mont Ventoux est l’un des 120 sites d’étude de GenTree. GenTree dispose d’un budget de 8 millions d’euros sur 4 ans, de 2016 à 2020, avec des cofinancements d’Horizon 2020, programme de l’Union européenne sur la recherche et l’innovation.
C. C./Forestopic