La Première ministre Élisabeth Borne met la plantation d’un milliard d’arbres dans la stratégie biodiversité

Au parc national de forêts, Élisabeth Borne (au centre), Sarah El Haïry (à sa gauche), Marc Fesneau (derrière elle) (crédit photo: Parc national de forêts)
Au parc national de forêts, Élisabeth Borne (au centre), Sarah El Haïry (à sa gauche), Marc Fesneau (derrière elle) (crédit photo: Parc national de forêts)
La Première ministre Élisabeth Borne met la plantation d’un milliard d’arbres dans la stratégie biodiversité

En déplacement au parc national de forêts avec quatre membres de l’exécutif, la Première ministre est revenue sur la révision en cours de la stratégie française en matière de biodiversité.

 

La Première ministre, Élisabeth Borne, s’est rendue au Parc national de forêts, en Côte-d’Or, ce 26 mai 2023, à l’occasion de la Fête de la nature. Elle était accompagnée des ministres Marc Fesneau (Agriculture), Christophe Béchu (Transition écologique), et des secrétaires d’État Sarah El Haïry et Bérangère Couillard, chargées respectivement de la jeunesse et de l’écologie.

Sur place, Élisabeth Borne s’est alarmée de « l’érosion de la biodiversité ». La France a atteint l’objectif de protection de 30 % des surfaces terrestres et marines, s’est-elle félicitée, à quoi s’ajoutent 10 % de protection forte.

« Je présenterai notre stratégie nationale pour la biodiversité à l’été. Elle s’articule autour de trois axes. D’abord, réduire les pressions sur la biodiversité, et notamment réduire l’usage des pesticides, lutter contre l’artificialisation, c’est l’objectif de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050. Aussi, restaurer la biodiversité, c’est par exemple la plantation d’un milliard d’arbres d’ici à 2030, c’est aussi la restauration de nos sols, de nos zones humides, pour redonner plus de force à notre puits de carbone. Dernier axe, mobiliser tout le monde autour de cet objectif, l’État, les collectivités que l’on accompagne au travers du “fonds vert”, pour faire de la renaturation notamment dans les villes, les entreprises, les citoyens ; nous souhaitons mettre l’accent sur la jeunesse, nous allons passer de 1 000 à 18 000 aires éducatives et multiplier par dix le nombre de jeunes en service civique sur ces sujets environnementaux »,

a déclaré, en substance, la Première ministre.

Les aires éducatives se définissent comme de « petites zones naturelles gérées par les élèves d’une école ou d’un collège ».

Des sujets forestiers déjà dans la stratégie biodiversité

Les sujets forestiers évoqués par la Première ministre figurent déjà dans le premier volet de la stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) « pré-COP15 », présenté en mars 2022. Cette feuille de route prévoit notamment :
– un soutien de long terme au renouvellement forestier ;
– le développement des « paiements pour services environnementaux » (PSE) forestiers, de l’éco-conditionnalité et de la bonification des aides publiques en fonction de critères environnementaux ;
– un plan national « vieux bois et forêts subnaturelles » ;
– un observatoire national des forêts (sur lequel travaille l’IGN) ;
– un plan interministériel pour la protection des sols forestiers.

Certaines de ces thématiques ont d’ailleurs été discutées lors des Assises de la forêt et du bois, clôturées à l’aube du printemps 2022. Tandis que la promesse présidentielle de planter un milliard d’arbres est venue quelques mois plus tard.

Politiques nationale, européenne et international

Autant d’enjeux qui rejoignent, de plus, les politiques de l’Union européenne, notamment le « pacte vert », lequel intègre une stratégie sur la forêt. Le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, était d’ailleurs du déplacement au parc national de forêts.

À une échelle internationale, la COP15, 15e conférence des Parties sur la biodiversité, a abouti, en décembre 2022, à l’accord-cadre de Kunming-Montréal. Ce document confirme, parmi 23 cibles, l’engagement de protection pour 30 % des terres et des mers d’ici à 2030.

Au niveau national, la SNB française à horizon 2030 doit décliner les conclusions de la COP15. Elle succède à deux premières stratégies qui ont porté sur les périodes 2004-2010, puis 2011-2020.

C. C./Forestopic

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