Régénérer les forêts et mobiliser du bois: panorama des projets Dynamic Bois 2016

Les projets Dynamic Bois 2016 doivent mobiliser 1,4 million de tonnes de biomasse supplémentaire par an
Les projets Dynamic Bois 2016 doivent mobiliser 1,4 million de t/an de biomasse (photo: droits réservés)
Régénérer les forêts et mobiliser du bois: panorama des projets Dynamic Bois 2016

Les lauréats de Dynamic Bois 2016 visent à mobiliser plus de bois énergie et, par ricochet, du bois pour d’autres usages, tout en dynamisant le renouvellement des forêts.

 

Bois forestier, bois bocager ou bois urbain... Les lauréats 2016 de Dynamic Bois vont mobiliser du bois d’abord en forêt, mais pas seulement. Désignés durant l’été 2016, 19 projets doivent bénéficier d’un financement global de 20 millions d’euros pour cette deuxième édition de l’appel à manifestation d’intérêt. Une manne pourvue par l’Ademe au titre du fonds chaleur.

Les 19 lauréats représentent 1,4 million de tonnes par an de biomasse supplémentaire pour les chaufferies, selon les derniers chiffres de l’Ademe. C’est donc plus que le million de tonnes initialement annoncé, pour 16 900 ha.

Les projets Dynamic Bois ont vocation à mobiliser du bois énergie et, par ricochet, du bois pour d’autres usages (bois d’œuvre, bois d’industrie…). Ce faisant, ils doivent impulser, en amont, l’amélioration et le renouvellement des peuplements forestiers, la modernisation des équipements, l’animation entre acteurs, ou encore la progression des forêts dotées de documents de gestion durable.

Ces 19 projets ont en commun de faire intervenir divers acteurs, sur 3 ans, avec une approche collaborative.

Porteurs de projets publics et privés
Une diversité relative se retrouve parmi les porteurs de projets de Dynamic Bois 2016 :
– des coopératives forestières (Alliance Forêt Bois, Silvacoop, Groupe Coopération forestière)  ;
– des gestionnaires et experts forestiers (Loïc Brodut, l’Association picarde des experts forestiers ou APEX)  ;
– des interprofessions forêt-bois (Abibois, Atlanbois, Arbocentre, Valeur Bois)  ;
– des centres régionaux de la propriété forestières (CRPF Aquitaine, CRPF Bourgogne, CRPF Poitou-Charentes)  ;
– une entreprise (Biocombustibles)  ;
– des collectivités (les conseils départementaux de l’Ain et des Hautes-Alpes, le pôle d’équilibre territorial et rural, ou PETR, des pays de Lourdes et des vallées des Gaves)  ;
– le parc naturel régional des boucles de la Seine normande ;
– le monde agricole (Coopérative France Midi-Pyrénées section forêt et Agrivalor, un réseau d’agriculteurs actif dans la valorisation des déchets organiques agricoles).

Quatre projets en Nouvelle-Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin) concentre quatre projets : Casper, Mobilise, Valoribois et Sylv’Adour.

Porté par Alliance Forêt Bois (AFB), Casper regroupe les entreprises Gascogne Bois, Roussillon, Marès, le CRPF Aquitaine et le comité d’architecture urbanisme environnement CAUE 24. Centré sur la valorisation de châtaigniers dépérissant du Périgord, il vise à prélever des volumes additionnels sur 850 ha de taillis non exploités. Casper s’insère dans un projet de groupement d’intérêt économique et environnemental forestier (Gieef).

Pour Mobilise également, le regroupement de parcelles est en projet. L’initiative fait intervenir AFB, la Coopérative forestière Bourgogne Limousin (CFBL), Unisylva, réunis au sein de l’union de coopératives Groupe Coopération forestière, porteur du projet. À leurs côtés, le CRPF, Mecafor, les parcs régionaux de Millevaches et du Périgord-Limousin. Il s’agit de mettre en production des parcelles de 950 ha au total, sous-exploitées, morcelées, caractérisées par des taillis dégradés ou vieillissants.

Valoribois englobe trois secteurs boisés, avec le CRPF Poitou-Charentes comme pilote, et un total de 12 partenaires. Il comprend des coupes d’amélioration, des travaux de récolte et de renouvellement, ainsi que des reboisements destinés à rendre les peuplements plus productifs.

Comme d’autres projets Dynamic Bois, Sylv’Adour se base sur la certification PEFC. Conduit par le CRPF, il consiste à valoriser 550 ha de forêts, en vue d’approvisionner des chaufferies du sud des Landes, tout en limitant la pression sur la ressource du massif des Landes de Gascogne.

Mobiliser le bois en montagne, créer des aires de stockage

Deux projets se tiennent en région Occitanie (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), Tailfeu-12-81, porté par la coopérative agricole France Midi-Pyrénées, et Pyc’en Bois, coordonné par le PETR des pays de Lourdes et des vallées des Gaves.

Tailfeu-12-81, dans l’Aveyron et le Tarn, s’organise autour de la sécurisation du débouché de propriétaires forestiers privés, épaulés par le CNPF/CRPF et les chambres d’agriculture, en lien avec d’autres acteurs institutionnels et entreprises. Le projet porte sur 330 ha sous document de gestion durable. Les coopératives Alliance Forêt Bois et Sylva Bois garantissent la commercialisation de volumes de feuillus via des contrats d’approvisionnement. En aval, les coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) se font les facilitatrices auprès des agriculteurs, consommateurs de plaquettes forestières.

Pyc’en Bois veut s’attaquer à la récolte du bois en forêt de montagne dans les Pyrénées Centrales avec, à la clé, des investissements dans du matériel dédié. Il couvre plus de 1 000 ha, dont 810 ha à forte pente. Son autre enjeu réside dans la traçabilité des bois et la transformation locale. Pyc’en Bois associe le Syndicat d’énergie des Hautes-Pyrénées, ainsi que les entreprises Pyrénées Bois Energies, Estera Innovation, Fibre Excellence, la scierie Sanguinet.

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