Comment le parquet est-il perçu par les particuliers et les professionnels ? C’est l’objet d’une étude commandée par l’Union française des fabricants et entrepreneurs de parquets (Uffep).
Quels sont les facteurs qui président à la sélection d’un revêtement de sol et comment le parquet tire-t-il son épingle du jeu ? Missionné par l’Union française des fabricants et entrepreneurs de parquets (Uffep), le cabinet Développement Construction vient de réaliser une enquête de perception auprès de professionnels (architectes, négoces et grossistes, constructeurs, poseurs…) et de particuliers, qu’ils aient ou non opté pour le parquet.
Niveaux de prix versus esthétique et durabilité
Le prix apparaît comme un critère de choix parmi d’autres, sauf pour les promoteurs et les constructeurs de maison individuelle, pour qui il arrive en tête. Dans le secteur résidentiel, chez les particuliers et les architectes, tout commence par l’esthétique. Les poseurs veillent d’abord aux contraintes techniques. Dans les bâtiments non résidentiels, la durabilité ressort comme la première préoccupation.
Prisé pour sa durabilité, le parquet reste perçu comme fragile dans certains cas. Il est vu comme contraignant en termes d’entretien, d’une facilité relative à la mise en œuvre, voire coûteux.
L’aspect chaleureux du parquet ressort comme un atout, de même que la noblesse et la qualité du matériau. Tous cependant ne cèdent pas aux charmes des lignes propres à chaque lame de bois. Des particuliers évoquent l’apparence irrégulière qui crée une difficulté à « apprécier le rendu final ».
La qualité environnementale, un critère émergent
Si la qualité environnementale est loin d’être une évidence, elle commence à émerger dans les esprits. Pour les poseurs, cette notion renvoie à la gestion durable des forêts et à l’utilisation de produits non nocifs. Quant aux particuliers, ils se montrent sensibles à un revêtement de sol qui ne nuit pas à leur santé et qui ne vient pas polluer l’air intérieur.
Des particuliers se disent prêts à payer 5 à 10 % plus cher pour du made in France, tandis que la provenance des produits suscite des questions chez les professionnels, notamment sur la traçabilité du bois.
Faire mieux connaître le parquet et ses métiers
Une confusion persiste, chez les particuliers, entre le parquet massif, le parquet contrecollé, les revêtements stratifiés.
Jean-Luc Roy, président de l’Uffep, observe :
« Les distributeurs n’ont plus le temps de recevoir nos commerciaux. »
Or, les distributeurs, par les conseils techniques qu’ils prodiguent, restent une source d’information notable pour les ménages.
Les fabricants de parquet ont aussi à répondre à des attentes pour une plus grande diversité de finitions et de teintes, des produits sur mesure, et plus de réactivité envers les poseurs et les distributeurs.
Développement Construction préconise de faire mieux connaître le parquet par des actions de communication, y compris pour le label « Parquet de France », de renforcer les formations et l’attractivité des métiers de la mise en œuvre (poseurs). Une recommandation reprend aussi l’un des chevaux de bataille de la Fédération nationale du bois (FNB), à savoir l’accès à la ressource, en particulier au bois de chêne.
C. C./Forestopic