Le Grive des bois, plume humoristique et satirique de la forêt et du bois

Entre le pin maritime et France Bois Forêt: tout est pardonné!

 

Qu’il est loin le temps du « Club parisien »* de Bruno Lafon ! Le temps où le Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest qu’il préside et l’interprofession nationale France Bois Forêt (FBF) ne se parlaient que par voie d’avocats interposés, à coup d’articles du Code rural, de bras de fer organisés et d’échanges épistolaires, dont les murs numériques restent tachés à jamais.

Le différend se situait essentiellement autour de cet oxymore de taxe de filière, que les professionnels de l’agriculture connaissent également, dénommée « contribution volontaire obligatoire » (CVO) et collectée par FBF en ce qui concerne la filière forêt-bois.

Cet été encore, les Bordelais semblaient enjoindre les Parisiens à rentrer chez eux, par affichage public. Mais, les Girondins seraient-ils devenus des Jacobins ? Car les dernières Unes de Forêt de Gascogne, en papier glacé PEFC, collent comme de la résine à leurs quatrièmes de couverture respectives, consacrées à 100 % à la campagne de communication de l’interprofession nationale.

À n’en pas douter, il s’agit d’un effet de l’accord du 7 décembre 2016 conclu entre FBF et le Comité interprofessionnel du pin maritime (CIPM), sous les auspices du dernier ministre de la Forêt en date Stéphane Le Foll et par l’action de l’éternel médiateur de la forêt Jean-Yves Caullet. Cet accord « traduit la volonté des acteurs concernés de favoriser les synergies au service de la promotion des usages du bois et de la mobilisation durable de la ressource forestière ». Soulignons que le CIPM est présidé par Bruno Lafon… Finis les différends, les consignes, les recours. Tout est donc pardonné !

La Grive des bois, plume légère et satirique de la forêt et du bois

* Dans un éditorial de 2016 de Forêt de Gascogne, journal du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest.


Dans la rubrique Grivoiseries,
volettent des plumes vives et légères, parfois facétieuses, humoristiques ou satiriques. Depuis leur branche jouquées, elles observent et commentent les hauts et les bas de la forêt et au-delà de sa lisière.