Récolte de grumes en légère hausse, à l’inverse des sciages en 2018, et des forêts fragilisées

Récolte de grumes en légère hausse, à l’inverse des sciages en 2018, et des forêts fragilisées

La récolte de grumes en France métropolitaine flirte avec les 39 millions de m3 en 2018, tandis que les sciages restent au-dessus des 8 millions de m3. Dans les forêts, les effets de la sécheresse et des températures élevées se font sentir.

 

La récolte de grumes commercialisées dépasse les 38,7 millions de m3 en 2018, selon les statistiques provisoires Agreste. C’est une légère progression (+ 1 %) par rapport à 2017. La tendance s’est avérée croissante sans discontinuer depuis 2015.

Parmi les 19,9 millions de m3 de bois d’œuvre mobilisés, cette hausse relative touche les résineux (+ 1,1 %), à l’exception du pin maritime et du pin sylvestre, comme les feuillus (+ 3,2 %) dans l’ensemble – le chêne représente 2,3 millions de m3 (- 0,5 %). Une stabilité se retrouve pour le bois d’industrie, qui atteint près de 10,4 millions de m3, et pour le bois énergie, à 8,4 millions de m3.

La production de sciages s’établit à 8,1 millions de m3, soit un affaissement de 1,6 % par rapport à 2017. Les feuillus se maintiennent à 1,3 million de m3, et les résineux à 6,5 millions de m3. Les bois sous rails et merrains reculent de 11,4 % pour représenter 217 000 m3 (dont 90 000 m3 de merrains).

Dans les forêts, l’année 2018 a connu une « sécheresse exceptionnelle » dans le nord-est du pays, souligne le département la Santé des forêts ; ce fut aussi l’année la plus chaude enregistrée par Météo-France depuis 1900. Dans ce contexte, aux attaques de scolytes sur les épicéas, s’ajoutent celles d’insectes cambiophages sur les sapins pectinés ou encore des dépérissements inhabituels parmi les hêtres, voire les pins sylvestres ou les douglas.

C. C./Forestopic

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