Le plan de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour vivifier la filière forêt-bois

L’Auvergne-Rhône-Alpes compte 2,5 millions d’hectares de forêts
L’Auvergne-Rhône-Alpes compte 2,5 millions d’hectares de forêts (crédit photo: Malmont2012/Flickr)
Le plan de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour vivifier la filière forêt-bois

L’Auvergne-Rhône-Alpes prépare une stratégie pour mobiliser plus de bois, renforcer les dessertes forestières, soutenir les investissements, la R&D et l’innovation dans la filière forêt-bois.

 

« Une opportunité exceptionnelle pour le développement économique. » C’est ainsi que le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes considère la filière forêt-bois.

Il vient de réunir les assises régionales de la forêt et du bois, le 24 novembre 2016, à Lyon, sous la houlette de deux de ses vice-présidents, Émilie Bonnivard, en charge notamment de la forêt, et Martial Saddier, délégué au développement économique. La région prépare, de plus, une stratégie qui englobe toute la filière.

Augmenter de 800 000 m3 le bois récolté

Mobiliser 800 000 m3 additionnels de bois d’ici à 2020 est l’un des axes définis pour la gestion forestière. Cela implique d’encourager le regroupement des petites forêts privées. Quelque 670 000 propriétaires privés détiennent 80 % des forêts du territoire, d’un total de 2,5 millions d’hectares ; ils sont 360 000 à disposer de moins de 1 ha. Cela passe aussi par une accélération de la mise en gestion des forêts, la création et l’amélioration de 200 km par an de dessertes forestières.

Car, « l’exploitation de cette forêt est loin d’être optimum », souligne la région. L’Auvergne-Rhône-Alpes compte 5,2 Mm3 de bois récoltés en 2014, pour 486 Mm3 de bois sur pied.

L’innovation pour les gros bois, sapins et feuillus

Une augmentation des soutiens aux investissements est annoncée. Cela va du matériel d’exploitation forestière, aux équipements de sciage, en passant par le transport des grumes et la production de bois-énergie.

La collectivité entend accompagner la R&D et l’innovation en priorité pour les gros bois, ainsi que le sapin et les feuillus, des essences très présentes mais pas assez valorisées au goût des élus.

Du bois local pour la construction-rénovation, l’énergie

L’utilisation des bois locaux est inscrite à l’agenda régional, que ce soit pour la construction et rénovation des lycées ou des bâtiments agricoles, ou pour le bois-énergie.

L’exécutif régional affiche son souhait de voir la filière se rassembler, avec son tissu de quelque 17 000 entreprises et 45 000 emplois. Un mouvement déjà en marche, puisque les interprofessions Fibra et Auvergne Promobois s’activent en vue de leur rapprochement, prévu en 2017.

Le plan auvergnat-rhônalpin doit faire l’objet d’un vote, en vue d’être lancé d’ici à la fin 2016.

La rédaction/Forestopic

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