Les ministres Julien Denormandie et Roselyne Bachelot en forêt pour les chênes de Notre-Dame de Paris

Visite ministérielle en forêt de Bercé, le 5 mars 2021 (crédit photo: CD Sarthe)
Visite ministérielle en forêt de Bercé, le 5 mars 2021 (crédit photo: CD Sarthe)
Les ministres Julien Denormandie et Roselyne Bachelot en forêt pour les chênes de Notre-Dame de Paris

De l’Agriculture et de la Culture, deux ministres se sont rendus en forêt domaniale de Bercé. C’est le coup d’envoi symbolique de la sélection des chênes qui fourniront le bois pour reconstruire la cathédrale Notre-Dame-de-Paris.

 

La reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris fut au centre de la visite de Julien Denormandie et Roselyne Bachelot-Narquin, respectivement ministres français de l’Agriculture et de la Culture, en forêt domaniale de Bercé (Pays-de-la-Loire), ce 5 mars 2021.

Les deux ministres y ont marqué de leur présence la sélection de certains des chênes qui donneront corps à la renaissance de l’édifice, ravagé par un incendie dans la nuit du 15 au 16 avril 2019.

Les arbres, à 80-90% dotés d’une certification forestière PEFC, voire FSC, doivent provenir de toutes les régions administratives de France métropolitaine, sous la coordination de l’interprofession France Bois Forêt (FBF). Avec leur bois, il est question de reconstituer la cathédrale comme elle l’était avant l’incendie – une reconstruction à l’identique pour laquelle s’est prononcé le président de la République, Emmanuel Macron, à l’été 2020.

« La restitution de l’ensemble des charpentes de la cathédrale nécessite 1 000 arbres ; tous seront donnés à l’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame »,

a déclaré la ministre de la Culture.

Les forestiers publics et privés offrent les chênes, les scieurs offrent les sciages.

Plus précisément, les 1 000 chênes (en fait 1 200 avec une marge de sécurité) correspondent à une première phase du projet et se dédient à la flèche, au transept et aux travées adjacentes au transept. Quelque 1 000 autres chênes seraient nécessaires pour rebâtir la charpente du chœur et de la nef, en fonction de la décision attendue de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA).

Michel Druilhe, président de FBF, commente :

« La forêt de Bercé, c’est l’une des forêts cathédrales de chêne dont peut rêver le monde entier. »

Emblématique pour la qualité de ses bois, le massif de Bercé avait reçu l’un des prédécesseurs de Julien Denormandie, Stéphane Le Foll, à l’occasion de sa labellisation « Forêt d’exception », en 2017.

Le détail des scénarios constructifs reste à finaliser. Quelques touches actuelles doivent s’y ajouter ; Roselyne Bachelot veut une sécurité incendie renforcée. En parallèle, des investigations scientifiques et techniques se poursuivent. Par exemple, l’association Restaurons Notre-Dame (parrainée par Yann Arthus-Bertrand) s’est alliée à des écoles et structures spécialisées*, pour mener des recherches sur la structure bois des ouvrages, les assemblages de la charpente ou les contraintes climatiques susceptibles de surgir, et proposer plusieurs modalités de restauration.

Quant à l’actuel ministre chargé de la forêt, Julien Denormandie, ce n’est pas sa première incursion officielle en terre boisée, quelques semaines après sa visite éclair dans une autre forêt domaniale, en Normandie.

C. C./Forestopic

* École nationale supérieure d’architecture de Nancy (Ensan), l’École nationale supérieure des technologies et des industries du bois d’Épinal (Enstib), École supérieure du bois (ESB), École supérieure de Sarrebruck (Allemagne), École nationale de météorologie à Toulouse, centre de recherche en architecture et ingénierie de Nancy, laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine de Nancy.

Mis à jour le 9 mars 2021.

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