Un immeuble en bois de pin, hêtre, mélèze, pour Montreuil

L’immeuble « Le Bourg » comporte 32 logements
L’immeuble « Le Bourg » comporte 32 logements (crédit photo: REI)
Un immeuble en bois de pin, hêtre, mélèze, pour Montreuil

Avec son bois lamellé-croisé (CLT), le programme immobilier « Le Bourg », en chantier à Montreuil, doit mobiliser 688 m3 de différentes essences. REI prévoit de livrer l’immeuble en 2017.

 

« Un modèle de construction plus résilient. »

C’est le cap que se fixe Paul Jarquin, le dirigeant du promoteur immobilier de logements collectifs en bois REI, à l’occasion du nouveau programme « Le Bourg » de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Bois CLT réalisé par Lineazen

À quelques encablures de Paris, la cinquième ville d’Île-de-France par le nombre d’habitants voit s’ériger sur son territoire de nouvelles constructions à ossature bois. Le chantier du programme baptisé « Le Bourg », en cours, fait appel au CLT (cross laminated timber) ou bois lamellé-croisé. Avec soit 32 logements, sur quatre étages, l’opération requiert 688 m3 de bois, soit l’équivalent de 688 tonnes de CO2 stocké. L’architecte en est le cabinet Archi 5.

La technique d’assemblage des structures bois, le CLT, panneaux en bois massif destinés aux immeubles de hauteur, est l’œuvre de la jeune entreprise picarde Lineazen. Les panneaux de grande dimension (12,2 m de long sur 3,2 m de large) sont constitués de plis de lames de bois séché, croisés et collés entre eux.

Pin, hêtre et mélèze

Les essences utilisées, pin, hêtre et mélèze, proviennent essentiellement du massif vosgien. Lineazen, dont l’usine est basée près de Thionville (Moselle), privilégie un approvisionnement dans un rayon maximum de 150 km autour de l’entreprise.

Les logements, proposés à la vente, affichent un prix de 355 000 euros pour un 62 m2 par exemple. Ils doivent être livrés au cours du deuxième trimestre 2017.

Des chutes de bois pour fabriquer des meubles

Les chutes de bois sont livrées au Fablab Ici Montreuil, un lieu destiné aux artisans, entrepreneurs, artistes, une surface qui regroupe, selon ses initiateurs, une soixantaine de métiers. Son fondateur, Nicolas Bard, précise :

« REI souhaite proposer à ses acquéreurs la possibilité de fabriquer des cuisines et de l’agencement sur mesure dans nos ateliers en partie avec des chutes de bois et métal du chantier. Nous avons créé trois collections avec plusieurs déclinaisons de bois et de prix. »

REI comptabilise, par ailleurs, l’équivalent de plus d’un milliard d’euros en consultations et réponses à des appels à projets, dont plusieurs concernent des immeubles de grande hauteur du Grand Paris.

Martine Chartier/Forestopic

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