Sur le marché français de la construction bois, la maison individuelle régresse, à l’inverse des logements collectifs et des extensions-surélévations. Le bois français gagne du terrain.
Le marché de la construction bois* en France a reculé de 11 % entre 2014 et 2016, pour représenter près de 1,7 milliard d’euros HT et 12 800 emplois. C’est la conclusion de l’Observatoire national de la construction bois qui a sondé plus de 1 000 entreprises sur leur activité en 2016.
« La construction bois a subi la crise du bâtiment mais avec un décalage de 3 ans »,
Une progression des parts de marché du bois en construction neuve a été observée début 2016 ; elle ne s’est donc pas confirmée pour l’ensemble de l’année.
Maisons individuelles en recul
Il s’est construit, en 2016, près de 9 700 maisons individuelles en bois, en secteur diffus (- 7 % comparé à 2014), et 2 755 en secteur groupé (- 34 %). Ces deux segments voient leur part de marché se rétrécir, pour passer respectivement à 9,1 % et 7,6 %.
Logements collectifs et extensions-surélévation en hausse
Les logements collectifs construits en bois ont presque doublé sur la période. Leur nombre passe ainsi de 5 220 en 2014 à 9 000 en 2016, pour une part de marché de 4 %. Les réalisations mixtes bois-béton ou bois-métal ont le vent en poupe.
Les extensions-surélévations en bois progressent, elles aussi. Elles comptent 9 930 réalisations en 2016, dont 52 % ont lieu sur la façade Ouest de l’Hexagone. Leur part de marché s’élève à 27,8 % au global.
Au sein du secteur non résidentiel, le bois engrange des hausses de part de marché dans les bâtiments tertiaires, industriels et artisanaux.
Le bois français gagne du terrain
L’approvisionnement en bois français gagne du terrain, selon l’Observatoire. Les actes d’achats s’effectuent à 45 % auprès des réseaux de distribution (coopératives, négoce), à 40 % en direct auprès des scieries françaises, et à 15 % auprès de scieries à l’international, en premier lieu en Allemagne. Les bois utilisés, certifiés en quasi-totalité, portent la marque PEFC dans leur grande majorité (94 %), devant FSC (6 %). Les volumes de bois en jeu ne sont pas précisés.
Le marché reste local. Plus de 70 % des entreprises rayonnent à l’échelle de leur département et des départements limitrophes.
Une part notable des entreprises prévoit d’investir dans leur outil de production dans les 2 ans, soit 29 % d’entre elles. Elles sont 40 % à envisager des recrutements en 2017.
C. C./Forestopic
* Sont pris en compte l’ossature bois, le poteau-poutre, les panneaux massifs en bois contrecollés ou contrecloués, le colombage traditionnel, ainsi que le bois massif empilé.