C’est au pays importateur de fixer ses exigences phytosanitaires, rappelle le ministère de la Forêt, au sujet de l’export des grumes.
Le ministère chargé des forêts a reçu, ces derniers mois et notamment en juin 2016, une avalanche de questions parlementaires au sujet de l’export des grumes vers la Chine, en particulier des grumes de chênes.
Nombre d’élus s’alarment de ce que la transformation d’une partie de cette matière première hors du sol français entraîne une perte en valeur ajoutée pour la filière, voire des difficultés d’approvisionnement pour les scieries. En toile de fond, viennent les nouvelles règles de traitement phytosanitaire pour les grumes destinées à l’exportation – la pulvérisation du Forester (cyperméthrine) dans les forêts étant désormais interdite.
Le ministère de la Forêt prend position dans sa réponse aux parlementaires, publiée fin août 2016 :
« L’organisation nationale de la protection des végétaux du pays importateur doit informer les pays exportateurs des exigences phytosanitaires et des étapes à suivre pour exporter les marchandises. »
L’enjeu des nouvelles règles phytosanitaires françaises, selon le ministère ?
« Assurer un débouché pour certaines qualités de bois non demandées par les industriels français. »
Reste à clarifier les modes de traitement effectifs des grumes avant leur export. Notamment, l’écorçage et la fumigation au Profume (fluorure de sulfuryle) ne font pas l’unanimité. Quant au traitement thermique à 56 °C, il nécessite d’être homologué par la Chine, important consommateur de ces grumes de qualité secondaire.
Chrystelle Carroy/Forestopic